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Les Commentaires sur l’Apocalypse

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L’Apocalypse a été un livre très conflictuel du point de vue canonique dans le Haut Moyen Âge, alors que son orthodoxie a été mis en doute dans l’Église orientale, en Occident, le contraire s’est produit, au point que déjà en 633, au Ive Concile de Tolède, il est ordonné sa lecture continue entre Pâques et la Pentecôte. D’autre part, son contenu fournit unBeato deLa Seo de Urgel (975) argument clair en faveur de la thèse de la divinité du Christ, c’est-à-dire contre la théorie adoptionniste d’Elipando et Félix, ce qui a augmenté son intérêt pour les défenseurs de la théorie trinitaire et, par conséquent, pour un antiadoptionniste déclaré comme Beatus. Ce fut peut-être l’une des raisons fondamentales pour qu’il ait écrit cette œuvre, dont il ne nous reste que le reflet en vingt-quatre copies de la plus ancienne, le dit Beatus de Cirueña, considéré de la fin du Ixe siècle ou du début du Xe, seul un feuillet paru au monastère de Silos enveloppant un autre manuscrit nous est parvenu, tandis que les autres “bienheureux” sont datés entre la première moitié du Xe siècle et le milieu du Xiiie siècle. Il est également intéressant de noter que dans un catalogue mozarabe cordouan de 882 apparaît un “Expositium Danielis et Apocalipsin… in uno corpore”, c’est-à-dire un “bienheureux” qui contenait déjà le Livre de Daniel. Ce manuscrit a disparu, mais existait encore au Xvie siècle, car il a été vu par Ambroise de Morales à Oviedo.

Beato disposait d’abondants livres; il reconnaît comme sources, outre saint Jean, Jérôme, Augustin, Ambroise, Fulgence, Grégoire et Isidore entre autres et ses connaissances sont indéniables non seulement par cette œuvre complexe, mais pour la solidité dont il a fait preuve dans sa controverse théologique compliquée contre Beato de Burgo de Osma (1086)un adversaire de qualité comme Elipando. Cependant, pour ses commentaires, il a essentiellement utilisé les travaux sur le même sujet de deux auteurs africains, Primasio et Ticonio et d’un autre hispano-wisigoth du temps de Teudis, Apringio de Beja, dont il copie directement dans de nombreux cas.

Il y a beaucoup de doutes quant aux caractéristiques de ce manuscrit original. Nous ne savons pas si Beato a fait une seule version ou s’il y en a plusieurs, sur ce qu’il y a différentes théories que nous verrons plus loin, car ce qui semble clair c’est que dans les copies suivantes on observe plusieurs familles, qui suivent des versions différentes non seulement en ce qui concerne le texte utilisé mais aussi en analysant les caractéristiques et le contenu de ses miniatures, bien que certaines de ces copies ne coïncident pas toujours avec la version textuelle avec la version picturale. Nous ne savons pas non plus si le Bienheureux originel du Viiie siècle comprenait déjà des miniatures ou si celles-ci sont apparues dans les versions postérieures, la thèse étant plus répandue que l’original a déjà été conçu pour contenir un support visuel, ce qui nous semble le plus probable, car même dans certains des bienheureux le texte a des références aux images.

Les Commentaires de l’Apocalypse sont généralement constitués des éléments suivants:

  • Avant-propos général : Comprend une présentation et une liste de la bibliographie utilisée.
  • Préface : Présente un résumé préliminaire du contenu.
  • Les douze livres contenant les Commentaires sur l’Apocalypse.
  • Tableaux généalogiques de personnages bibliques.
  • Dans certains cas, on inclut aussi des textes de Grégoire d’Elvira, Saint Jérôme et des Étymologies de Saint Isidore.

Les textes bibliques sont toujours présentés de la même forme, y compris le texte original lui-même –storia-, suivi de son explication –Explanatio– et, enfin, pour chaque texte sont ajoutées des interprétations sur ce texte d’autres auteurs –interpretatio-. D’autre part, selon la structure observée dans toutes ses copies, dans le cas où ce premier Bienheureux était éclairé, les miniatures seraient intégrées entre “storia” et “Explanatio”et seraient dans la plupart des cas liés au texte dans lequel elles sont inscrites.

 

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