Description générale des manuscripts
APOCALIPSIS DE AVIANUS
Nord de la France - Entre 890 et 910 - Bibliothèque nationale de France
Manuscrit daté du début du Xe siècle qui comprend deux parties très différenciées. La première est une copie de l’Apocalypse de Valenciennes dans laquelle toutes les miniatures sont imitées mais avec un style différent et dans ce cas elles ne sont pas de pleine page mais sont intercalées sans rebord dans les textes. La deuxième partie est composée de dix fables d’animaux illuminés, écrites par Avianus au Ive siècle, dont 32 ont été perdues. Son origine est un monastère du Nord de la France mais avec un traitement des images très différent des autres codex de cette époque dans la région.
APOCALIPSIS DE BAMGBER
Monasterio benedictino de Reichenau - 1000-1020 - Staatlichen Bibliothek de Bamberg
C’est la seule Apocalypse illuminée de style ottonien qui nous est parvenue, et avec ses 57 miniatures encadrées, la plupart pleine page, de grande puissance expressive éclairée avec des couleurs de haute qualité et des fonds d’or, et ses 103 lettres capitales, Tout cela décoré d’or, l’Apocalypse de Bamberg, est considéré comme le manuscrit le plus important conservé à la Bibliothèque d’État de Bamgber.
APOCALIPSIS DE CAMBRAI
Cambrai - 900 - Médiathèque municipale de Cambray.
Daté aux alentours de l’an 900, on peut supposer, par sa taille, qu’il était destiné à un usage public dans une église de Cambrai, d’où il a dû passer à la bibliothèque cathédrale et de celle-ci à sa situation actuelle.
C’est l’une des Apocalypses européennes les plus anciennes et l’une des plus belles et des mieux conservées de son époque. Avec 46 vignette pleine page avec des textes encadrés sur la page en face de l’image correspondante, qui contient des scènes complexes, très colorées, qui a maintenu sa luminosité pendant plus de 1100 ans.
APOCALIPSIS DE ISABEL DE FRANCIA
Paris, Cour de Philippe IV - 1313 - Bibliothèque nationale, Paris
Manuscrit commandé par Philippe le Bel, roi de France, pour sa fille Élisabeth, reine d’Angleterre. Il est achevé en 1313 par le miniaturiste Colín Chadelves. Avec ses 162 grandes miniatures de grande qualité, la plupart d’entre elles pleine page, qui forment l’un des cycles d’images de l’Apocalypse les plus vastes, à quoi s’ajoute un texte très complet traduit en français d’un précédent en latin, auquel sont ajoutés 78 feuillets de commentaires également en français, qui ne comprennent pas d’images, est l’un des manuscrits enluminés les plus intéressants du premier quart du Xive siècle.
APOCALIPSIS DE PARIS
Inglaterre - XIIIe siècle - Bibliothèque nationale de France, Paris
D’origine anglaise, daté de 1250, il est l’un des plus anciens représentants de la version gothique de l’Apocalypse illustrée. Des modèles différents ont été utilisés pour la rédaction du texte et pour les 90 images encadrées de demi-page qui y figurent. En plus du texte biblique, il inclut dans les premiers et les derniers feuillets la vie de saint Jean. Il est considéré comme l’un des 58 Apocalypse qui sont considérés comme le résultat de la commande d’un individu particulier.
APOCALIPSIS DE TREVERIS
Monastère à l'ouest de l'empire Carolingien - 810 - Monastère Saint-Euchaire à Trèves.
Il s’agit de la version la plus ancienne qui nous soit parvenue. Créé entre les années 800 et 820, au milieu de la période carolingienne, peut-être dans un monastère situé à l’ouest de l’empire carolingien, à proximité de l’abbaye de Saint-Martin de Tours. Avec une structure habituelle dans la miniature carolingienne, avec le texte en pleine page devant l’image de la page opposée. Alors que le texte semble provenir d’une Vlgate italienne, le cycle d’images provient peut-être de l’Antiquité tardive.
APOCALIPSIS DE VAL-DIEU
Normandie - 1320-1330 - Librairie Britannique, Londre
Il est le premier du groupe de quatre copies de l’Apocalypse de Saint-Jean produites en Normandie tout au long du Xive siècle, qui dans ce cas inclut en outre le commentaire de Bérengoukide et est le seul cas où la version latine est ajoutée une autre en français. Des quatre est celui qui conserve le mieux l’esthétique du roman en miniatures de haute qualité, avec une technique épurée et une parfaite combinaison de couleurs, toutes de demi-page encadrées.
APOCALIPSIS DE VALENCIENNES
Monastère de Rhénanie centrale - IX Siècle - Bibliotheque Municipale de Valenciennes.
Il s’agit d’une copie de l’Apocalypse de Saint-Jean effectuée dans un monastère de Rhénanie centrale au Xie siècle dans lequel sont inclus 39 images à pleine page que certains auteurs considèrent dérivées d’un cycle romain au moins un siècle plus tôt et que l’œuvre serait à l’origine de toute l’image apocalyptique européenne, y compris les Beatos espagnols, mais à son tour on considère que les dessins auraient pu être réalisés par un artiste espagnol, ce qui ouvre de nombreuses possibilités sur leur origine que nous exposons ici.
APOCALIPSIS Y VIDA DE SAN JUAN Ms 38121
Pays-Bas - 1400 - Librairie britannique, Londres
Manuscrit créé aux Pays-Bas vers 1400, dans la tradition de l’Apocalypse anglaise du Xiiie siècle, qui comprend en plus de l’Apocalypse des images de la vie de saint Jean, qui se compose de 47 feuillets de parchemin avec 90 miniatures de demi-page et quatre autres de pleine page, de grand coloris et décorés avec de l’or, situés au verso des feuillets, tandis que le texte, qui occupe toujours seulement le verso jusqu’au feuillet 22, laissant les autres en blanc.
Comentario del Apocalipsis de Apringio de Beja
Évêché de Beja - Entre 615 y 618 - Plusieurs copies
D’après son nom, tout à fait inhabituel dans l’Espagne de cette époque, Apringio pourrait être d’origine orientale. Il fut évêque de Bejar au milieu du VIème siècle, et laissa de considérables oeuvres littéraires, parmi lesquelles se détache son « Commentaire de l’Apocalypse », l’un des trois livres sur ce thème que Beato de Liebána reconnait avoir utilisé pour la confection de sa version, qui arriva à être le livre miniaturé le plus copié en Espagne pendant tout le Moyen-Age.