Description générale des manuscripts
ANTIFONARIO DE LEÓN
San Cipriano del Condado - 915? - Catedral de León
Il s’agit de l’Antiphonaire latin le plus complet et mieux conservé du Haut Moyen Age. Créé à la fin du IXème siècle ou début du Xème, il renferme les chants les plus importants de la liturgie espagnole jusqu’à la fin du XIème siècle. Il est écrit en lettre wisigothe italique avec neumes sans portée, utilisant la notation wisigothe, et comprend un ensemble intéressant d’images aux couleurs très définies, toujours sur un fond sans couleurs, de grande qualité pour une datation si ancienne.
APOCALIPSIS DE AVIANUS
Nord de la France - Entre 890 et 910 - Bibliothèque nationale de France
Manuscrit daté du début du Xe siècle qui comprend deux parties très différenciées. La première est une copie de l’Apocalypse de Valenciennes dans laquelle toutes les miniatures sont imitées mais avec un style différent et dans ce cas elles ne sont pas de pleine page mais sont intercalées sans rebord dans les textes. La deuxième partie est composée de dix fables d’animaux illuminés, écrites par Avianus au Ive siècle, dont 32 ont été perdues. Son origine est un monastère du Nord de la France mais avec un traitement des images très différent des autres codex de cette époque dans la région.
APOCALIPSIS DE BAMGBER
Monasterio benedictino de Reichenau - 1000-1020 - Staatlichen Bibliothek de Bamberg
C’est la seule Apocalypse illuminée de style ottonien qui nous est parvenue, et avec ses 57 miniatures encadrées, la plupart pleine page, de grande puissance expressive éclairée avec des couleurs de haute qualité et des fonds d’or, et ses 103 lettres capitales, Tout cela décoré d’or, l’Apocalypse de Bamberg, est considéré comme le manuscrit le plus important conservé à la Bibliothèque d’État de Bamgber.
APOCALIPSIS DE CAMBRAI
Cambrai - 900 - Médiathèque municipale de Cambray.
Daté aux alentours de l’an 900, on peut supposer, par sa taille, qu’il était destiné à un usage public dans une église de Cambrai, d’où il a dû passer à la bibliothèque cathédrale et de celle-ci à sa situation actuelle.
C’est l’une des Apocalypses européennes les plus anciennes et l’une des plus belles et des mieux conservées de son époque. Avec 46 vignette pleine page avec des textes encadrés sur la page en face de l’image correspondante, qui contient des scènes complexes, très colorées, qui a maintenu sa luminosité pendant plus de 1100 ans.
APOCALIPSIS DE ISABEL DE FRANCIA
Paris, Cour de Philippe IV - 1313 - Bibliothèque nationale, Paris
Manuscrit commandé par Philippe le Bel, roi de France, pour sa fille Élisabeth, reine d’Angleterre. Il est achevé en 1313 par le miniaturiste Colín Chadelves. Avec ses 162 grandes miniatures de grande qualité, la plupart d’entre elles pleine page, qui forment l’un des cycles d’images de l’Apocalypse les plus vastes, à quoi s’ajoute un texte très complet traduit en français d’un précédent en latin, auquel sont ajoutés 78 feuillets de commentaires également en français, qui ne comprennent pas d’images, est l’un des manuscrits enluminés les plus intéressants du premier quart du Xive siècle.
APOCALIPSIS DE PARIS
Inglaterre - XIIIe siècle - Bibliothèque nationale de France, Paris
D’origine anglaise, daté de 1250, il est l’un des plus anciens représentants de la version gothique de l’Apocalypse illustrée. Des modèles différents ont été utilisés pour la rédaction du texte et pour les 90 images encadrées de demi-page qui y figurent. En plus du texte biblique, il inclut dans les premiers et les derniers feuillets la vie de saint Jean. Il est considéré comme l’un des 58 Apocalypse qui sont considérés comme le résultat de la commande d’un individu particulier.
APOCALIPSIS DE TREVERIS
Monastère à l'ouest de l'empire Carolingien - 810 - Monastère Saint-Euchaire à Trèves.
Il s’agit de la version la plus ancienne qui nous soit parvenue. Créé entre les années 800 et 820, au milieu de la période carolingienne, peut-être dans un monastère situé à l’ouest de l’empire carolingien, à proximité de l’abbaye de Saint-Martin de Tours. Avec une structure habituelle dans la miniature carolingienne, avec le texte en pleine page devant l’image de la page opposée. Alors que le texte semble provenir d’une Vlgate italienne, le cycle d’images provient peut-être de l’Antiquité tardive.
APOCALIPSIS DE VAL-DIEU
Normandie - 1320-1330 - Librairie Britannique, Londre
Il est le premier du groupe de quatre copies de l’Apocalypse de Saint-Jean produites en Normandie tout au long du Xive siècle, qui dans ce cas inclut en outre le commentaire de Bérengoukide et est le seul cas où la version latine est ajoutée une autre en français. Des quatre est celui qui conserve le mieux l’esthétique du roman en miniatures de haute qualité, avec une technique épurée et une parfaite combinaison de couleurs, toutes de demi-page encadrées.
APOCALIPSIS DE VALENCIENNES
Monastère de Rhénanie centrale - IX Siècle - Bibliotheque Municipale de Valenciennes.
Il s’agit d’une copie de l’Apocalypse de Saint-Jean effectuée dans un monastère de Rhénanie centrale au Xie siècle dans lequel sont inclus 39 images à pleine page que certains auteurs considèrent dérivées d’un cycle romain au moins un siècle plus tôt et que l’œuvre serait à l’origine de toute l’image apocalyptique européenne, y compris les Beatos espagnols, mais à son tour on considère que les dessins auraient pu être réalisés par un artiste espagnol, ce qui ouvre de nombreuses possibilités sur leur origine que nous exposons ici.
APOCALIPSIS Y VIDA DE SAN JUAN Ms 38121
Pays-Bas - 1400 - Librairie britannique, Londres
Manuscrit créé aux Pays-Bas vers 1400, dans la tradition de l’Apocalypse anglaise du Xiiie siècle, qui comprend en plus de l’Apocalypse des images de la vie de saint Jean, qui se compose de 47 feuillets de parchemin avec 90 miniatures de demi-page et quatre autres de pleine page, de grand coloris et décorés avec de l’or, situés au verso des feuillets, tandis que le texte, qui occupe toujours seulement le verso jusqu’au feuillet 22, laissant les autres en blanc.
BEATO CORSINI
Monasterio de Sahagún? - Principios del S. XII - Biblioteca Corsiniana, Roma
Maunuscrit d’origine espagnol, supposé provenant du Monastère de San Benito de Sahagún, qui se détache des autres beatos par sa taille réduite et parce qu’il ne comprend que huit miniatures. On ne sait rien sur lui ni comment il arriva à appartenir à la famille Corsini.
BEATO DE SAN MILLÁN
San Millán de la Cogolla - Xe et XIe siècles. - Real Academia del la Historia, Madrid
Enluminé en deux phases, lune clairement mozarabe, de la fin du Xème siècle,qui est considérée comme loeuvre la plus typique du sriptorium de San Millán de la Cogolla, et lautre de caractéristiques très différentes, sans doute de la fin du XIème siècle, dans laquelle partie des espaces laissés par le copiste et qui navaient pas été colorés par le premier enlumineur furent occupés de nouvelles miniatures. Nous trouvons déjà dans les peintures de cette phase, parfois mélangées avec celles de la phase antérieure, beaucoup de caractéristiques dévidente influence romane.
Beato de Berlín
Italie centrale - Principes du S. XII - Statatsbibliothec Preussischer Khulturbesitz, Berlín
C’est un autre beato qui fut créé hors de l’Espagne. Avec 98 feuillets de 300×190 mm écrits en lettre caroline, bien que la lettre wisigothe soit uitlisée dans les textes des dessins, et ses 55 petits dessins à plume , il offre un aspect très différent des autre beatos connus. On l’attribue à quelque monastère du centre ou du sud de l’Italie et John Williams l’inclut dans le groupe des Beatos de Burgo de Osma et de Lorvao, bien que les caractéristiques de ses miniatures soient très différentes.
BEATO DE BURGO DE OSMA
Monastère de Sahagun - 1086 - Cathédrale de Burgo de Osma (Soria)
Créé déjà dans une pleine influence clunisienne, ce béat, qui se compose de 166 feuillets avec 71 miniatures, bien qu’il conserve de claires influences d’oeuvres mozarabes comme le premier Béat de la Bibliothèque Nationale, celui-là du Tas de scories et celui-là de Millán Sain, a déjà une grande relation avec la peinture romane, par exemple dans la substitution dans quelques cas des arcs de fer à cheval par ceux-là de point moyen ou dans les tenues des personnages qui sont un reflet des coutumes du XIe siècle. Nous pourrions le considérer comme le premier béat roman espagnol.
Beato de Cirueña
Monastère dans les Pyrénées navarraises ? - IXe siècle. -
On ne conserve qu’un seul feuillet de ce manuscrit, provenant de San Andrés de Crueña, qui protégeait un document de l’année 1074. A cause de l’archaïsme de sa caligraphie, de la mauvaise qualité des couleurs de la miniature et de l’encre utilisée, est considéré comme le Beato le plus ancien dont il nous gardons quelque fragment, sans doute créé vers l’année 900 ou même avant, dans un scriptorium des Pyrénées, vu qu’il contient quelques abréviations plus courantes en France que dans les manuscrits mozarabes de Castille et León.
BEATO DE EL ESCORIAL
San Millán de la Cogolla - 955 - Monastère de El Escorial
Considéré presque à l’unanimité comme provenant de San Millán de la Cogolla et daté entre les années 950 et 955, il se compose de 151 feuillets et 52 miniatures qui montrent les caractéristiques des oeuvres de ce monastère: couleurs agressives ou prédomine le jaune comme fond; visages des personnages traités de la même manière et dotés d’une grande expressivité, avec les yeux en amande, cous droits, commissures des lèvres vers le bas et oreilles à double lobe.
Beato de Fanlo
San Millán de la Cogolla - 1040/1060 - Une copie partial en B. Morgan, N. York
Seules sept pages de ce manuscrit se conservent, copiées au XVIIème siècle, qui reproduisent en aquarelle celles d’un exemplaire disparu du Beato qui, par sa similitude pourrait être de la même famille que le beato de San Millán de la Cogolla conservé au Monastère de l’Escorial. Il fut donné à l’abbé Banzo du Monastère de Fanlo, dans les Pyrénées Aragonaises, par l’intermédiaire du roi aragonais Ramiro I, à qui est dédié ce manuscrit, comme il figure dans ses notes finales.
BEATO DE FERNANDO I
León - 1047 - Biblioteca Nacional (Madrid) Vitr. 14-2
C’est le seul beato (à l’exception possible du Beato de las Huelgas) qui fut copié par les rois de Castille et León. Commandée par Fernando I et doña Sancha, il contient 624 pages de 360x268mm sur deux colonnes en écriture wisigothe et 98 miniatures de grande qualité. Elle fut gardée dans la Colegiata de San Isidoro de León, jusqu’à ce que Felipe V l envoya à la Bibliothèque Royale. Elle se conserve actuellement dans la Bibliothèque Nationale de Madrid, dans la vitrine14,2. Miniaturé à une époque oû l’influence de Cluny commençait à se manifester en Espagne il signifie un changement de style très significatif en ce qui concerne la miniature espagnole du siècle antérieur
BEATO DE GERONA
San Salvador de Tábara - 975 - Cathédrale de Gérone
Avec 568 feuillets écrits sur deux colonnes et 114 miniatures, il s’agit du beato conservé avec le plus d’illustrations et qui comprend une grande quantité de matériel illustratif qui n’existe pas dans les autres beatos antérieurs. Attribué à la religieuse Ende, c’est le seul beato enluminé par une femme, ce qui semble se refléter dans sa polychromie exubérante, la vigueur de ses formes et les nouveautés iconographiques absentes dans les autres beatos.
BEATO DE GINEBRA
Abbaye de Monte Cassino? - Milieu du XIe siècle. - Bibliothèque de Genève
Beato découvert récemment, quand les missionnaires de La Salle déposèrent une collection danciens manuscrits dans la Bibliothèque de Genève. Ecrit en lettre caroline ronde et, la plupart en lettre bénéventine. Bien que ce type de lettre indique une provenance italienne, ses miniatures respectent la structure et le contenu des Beatos espagnols, même si leur style garde très peu de relation avec la miniature mozarabe.
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