Turismo Prerrománico > Pays > España > SAN MIGUEL DE ESCALADA

SAN MIGUEL DE ESCALADA

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (Ninguna valoración todavía)

Remarques préliminaires

  • Fue declarada Monumento Nacional en 1886 después de una primera campaña de restauracián en 1874, a la que siguieron otras dos a finales del siglo XIX y varias actuaciones en la segunda mitad del XX.
  • En la actualidad está en marcha un nuevo proyecto que permitirá, después de un estudio arquitectánio, diversas reparaciones de tejados y drenajes, así como la musealizacián de la iglesia y su entorno.

Environnement historique

Comme il figure dans l’inscription constitutive, aujourd’hui San Miguel de Escalada: Vista exterior desde el sudoestedisparue mais dont on conserve la transcription, incluse par l’abbé Risco dans le tome XXXV de l’Espagne Sacrée et dirigée par l’abbé Flores au XVIIIème, ce monastère fut fondé à la fin du IXème siècle sur une ancienne église wisigothe abandonnée après l’invasion arabe.

On y expliquait qu’a la fin du IXème siècle, des moines cordouans dirigés par l’abbé Alfonso et avec l’appui de la monarchie asturienne, repeuplèrent l’ancien monastère en reconstruisant l’église actuelle, mais qui, peu après, en raison de l’accroissement de la communauté,sans doute composée de familles laïques qui accompagnaient les moines au moment du repeuplement, édifièrent en une seule année une nouvelle église- délai assez surprenant pour l’époque, vu la taille de l’édifice et la qualité de sa décoration sculptée-, inaugurée par l’évêque Genadio de Astorga le 12 Décembre 913, et qui nous est parvenue en très bon état.  

Description

L’église est de type basilical, de 22 sur 13,50m, de trois nefs et trois absides, orientées canoniquement vers l’est, de San Miguel de Escalada: alzado y planta según Jacques Fontaine (Zodiaque)plan intérieur en forme de fer à cheval mais avec le mur du chevet plat à l’extérieur, avec des contreforts de style asturien dans les lignes de séparation des absides, semblables à ceux de San Salvador de Priesca. Un portique se trouve tout au long de son côté sud, construit en deux phases, toutes deux un peu postérieures à celle de l’église, supporté par 12 arcs en fer à cheval sur des colonnes et des chapiteaux, tout l’ensemble étant encadré dans un “alfiz”. Son image extérieure est l’image classique d’une basilique avec porche mais, contrairement aux églises asturiennes du même type, elle ne présente pas sa façade principale sur le côté ouest, la porte principale, terminée en arc en fer à cheval prolongé à ½ de rayon, se trouvant dans le portique, sur le côté sud, selon la coutume dans l’architecture mozarabe. Deux autres portes, , latérales elles aussi, dont n’est conservée que celle du côté sud, se trouvent aux extrémités du transept.


Vue de l’extérieur, la structure de sa couverture originale était aussi habituelle dans les basiliques construites pendant le règne d’Alfonso III, comme Santiago de Gobiendes, San Salvador de Priesca et San Salvador de Valdediós: toit à deux versants dans la nef centrale et à un seul plan sur les côtés et le portique, offrant du côté sud un ensemble de plans parallèles qui correspondent aux couvertures du portique, de la nef latérale et celle de ce côté de la nef centrale. Actuellement, son aspect a perdu partie de cette esthétique, sans doute à cause d’une substitution de sa toiture au XIVème siècle, car les toits de la nef centrale présentent de nos jours une plus grande inclination que celle de sa construction originale qui sans doute correspondrait avec les lignes de décoration en dents de scie qui s’observent sur les murs est et ouest, un peu plus basse que la ligne actuelle du toit et parfaitement parallèle à ceux des nefs latérales. En outre, pendant les derniers travaux de restauration,les toits indépendants du portique et la nef sud furent substitués par un toit de plan unique qui couvre les deux espaces, enlaidissant l’esthétique de l’édifice. Quant au chevet, il présente une toiture à trois versants dans la chapelle centrale et à un seul plan dans les latérales, tous les trois moins hauts que la nef correspondante, avec la curieuse particularité, comme dans les églises asturiennes et quelques wisigothes, d’avoir une pièce isolée entre la coupole et le toit de l’abside centrale. Les toits de la nef et l’abside centrales se terminent en auvents supportés par de grands modillons à rouleaux habituels dans les églises mozarabes.



Seize fenêtres illuminaient l’intérieur de l’église; six de chaque côté de la nef centrale, sur les latérales, de même taille à l’extérieur, bien qu’à l’intérieur on observe l’alternance de deux types d’ébrasure, comme à San Cebrián de Mazote; trois autres dans le chevet, au centre de chaque abside, et une à chaque extrémité de la nef centrale, situées à une grande hauteur,une belle jalousie ajourée en pierre calcaireSan Miguel de Escalada: Detalle de la ventana situada en el costado oeste del pórtico se conservant sur le côté est. Il existe aussi une autre fenêtre très intéressante s’ouvrant sur le mur ouest du portique, fomée par deux arcs en fer à cheval prolongés à 2/3 de rayon et encadrés par un alfiz, tout cela taillé dans une seule pierre, qui s’appuie sur les côtés et sur une colonne centrale avec chapiteau et base.


La technique de construction est pauvre, en petites pierres, sauf dans les angles, la chapelle principale et le portique, faits à base de rangées de pierre de taille, et ses murs sont minces, entre 46cm dans les murs hauts et 75cm dans les zones d’effort majeur, ce qui indique que la possibilité de voûter les nefs fut exclue dès le début de sa construction.



Semi-adossée à la partie sud du chevet et au côté oriental du porche se trouve une construction romane des XIème et San Miguel de Escalada: Vista de su intetior desde el compartimeno norte del cruceroXIIème siècles, composée d’une grande tour et une église à une seule nef qui -heureusement- fut ajoutée au lieu de substituer, comme dans tant d’autres cas, l’église antérieure.


Mais si l’extérieur de l’église est intéressant, nous nous trouvons en y entrant dans une atmosphère réellement spéciale. La première chose qui attire notre attention est la magnifique illumination que nous offrent les douze fenêtres latérales de la nef centrale, qui permettent de calibrer dès le premier moment l’original ensemble de solutions apportées par les moines de Cordoue dans l’une des premières constructions mozarabes des royaumes chrétiens, bien que la structure basique de l’église suive les mêmes normes que toutes les constructions asturiennes du royaume d’Alfonso III el Magno, mais remplaçant les piliers par des colonnes dans la séparation des nefs.



L’intérieur se divise en trois parties parfaitement différenciées: La San Miguel de Escalada: Detalle del arco tiunfal y de la cúpula del ábside centralpremière est la zone basilicale, composée d’une nef centrale de 4,75m de large et de deux latérales de 3m, séparées par des groupes de six arcs en fer à cheval, appuyés sur des bases et des colonnes en marbre réutilisées et des chapiteaux, la plupart datant de la construction de l’église. La seconde est une nef de transept, de même largeur que la nef centrale et de même longueur que la largeur totale des trois nefs, ce qui, étant inclus dans la même toiture, ne s’observe pas de l’extérieur, mais est parfaitement différencié à l’intérieur, étant donné que chaque compartiment latéral est séparé du central et des nefs et absides latérales par des arcs en fer à cheval avec chancels pour isoler le clergé des fidèles. Cette division devient plus évidente dans la nef centrale, séparée du transept par une originale iconostase, formée de trois arcs en fer à cheval, du même type que celles  des autres nefs et qui, mélant les lignes d’arcs parallèles et perpendiculaires modifie substantiellement l’aspect visuel de la basilique, quelle que soit la situation de l’observateur, et nous rappelle la magnifique arcature de la mosquée de Cordoue. La dernière est le chevet, composé de trois absides de même largeur que les nefs, avec un plan intérieur en forme de fer à cheval, les deux latérales plus fermées que la centrale et qui communiquent avec le transept par des arcs en fer à cheval, celui du centre étant un grand arc triomphal. La différenciation des espaces est très marquée par les diverses tailles des arcs selon leur situation, le plus grand étant celui de l’abside centrale et les plus petits ceux des nefs et l’iconostase, alors que le reste des arcs entre les trois zones du transept et entre celles-ci, les nefs  et les absides latérales ont une taille intermédiaire. Le résultat final est un ensemble beaucoup plus compartimenté que parait indiquer son aspect extérieur, fait assez courant dans l’architecture mozarabe.


Quant à sa couverture, alors que les nefs et le carré du transept ont une toiture plane en bois, la centrale étant décoréeSan Miguel de Escalada: Detalle de la cúpula de la zona norte del transepto y el ábside correspondiente de peintures du XVème, le reste de l’édifice est voûté et utilise des techniques provenant de Al-Andalus méconnues dans l’architecture asturienne, étant donné que les compartiments latéraux du transept disposent de voûtes d’arête alors que celles des trois absides sont gallonadas de trois gajos et un plus grand, situé sur le côté donnant au transept, qui a la forme d’un quart de voûte d’arête.



Mais ce qui convertit San Miguel de Escalada en représentant fondamental du mozarabe léonais est la qualité et la quantité de sa décoration sculptée, qui permet de parcourir le chemin tracé par la sculpture mozarabe, depuis ses origines basées sur l’art wisigoth avec les influence des types de chapiteau que nous trouvons dans la dernière période asturienne, jusqu’à la plénitude des ateliers mozarabes dans le royaume de Léon. Nous trouvons déjà un grand contraste entre la technique de construction de ses arcs, aussi bien intérieurs que du porche, et celle utilisée dans le reste de l’édifice. En effet, malgré leur forme compliquée, avec en général l’extrados décentré, et appuyés directement sur des chapiteaux, puisque normalement il n’y avait pas de cimaise, ils sont formés par des vousseaux taillés avec soin dans la pierre calcaire, avec des joints d’une perfection qui démontre une technique très dépurée, seulement comparable en Espagne et à cette èpoque à celle de la Mosquée de Cordoue. Quant à sa décoration,  nous devons considérer trois ensembles très différenciés bien que tous les trois très significatifs et de grande qualité:



  • Frises. 25m de frises parcourent le transept et l’abside centrale, la plupart en pierre, bien qu’il y en ait en stuc dans l’iconostase et l’entrée à la chapelle principale. Nous y trouvons des motifs hérités San Miguel de Escalada: Detalle de cancel de la iglesia mozárabe que se encuentra en el tímpano de la entrada a la construcción románica de l’art wisigoth comme les tiges ondulantes ou des oiseaux picorant des grappes, et d’autres provenant de la culture islamique comme les figures animales et végétales, tels que palmiers et lions, tout cela traité d’une manière plus stylisée et flexible que dans la sculpture wisigothe, rappelant dans certains cas la miniature des Beatus mozarabes.

  • Chancels. Les compartiments latéraux du transept étaient séparés du central, des nefs etdes absides latérales par des chancels en pierre, dont seuls huit sont conservés, le reste ayant été remplcé par des chancels lisses de même taille. Il se peut aussi qu’il y ait eu dans les arcs latéraux de l’iconostase deux autres chancels un peu plus petits. Leur décoration, composée de dessins géométriques, végétaux et animaux, ordonnés en général de façon symétrique en séries verticales, s’inspire, comme dans le cas des frises, aussi bien dans l’art wisigoth -Quintanilla de las Viñas et San Pedro de la Nave fondamentalement-que dans l’art  des Omeyades au proche- Orient et en Afrique,bien que nous ne connaissions pas d’éléments de ce genre en Al-Andalus. L’un de ces chancels, dans un magnifique état de conservation, est situé dans le tympan de l’église romane adossée à notre basilique.

  • Chapiteaux. Nous pouvons considérer qu’ils ont tous été construits, sauf cinq d’entre eux, à la même époque que la partie de l’église où ils sont situés, bien que dans certains cas ils furent taillés sur des éléments antérieurs. Il y a trois séries très différentes de chapiteaux, dans lesquelles nous pouvons voir le développement de la taille mozarabe dans le royaume de León.
    San Miguel de Escalada: Penúltimo capitel hacia la cabecera del lado surLa première série se compose de cinq chapiteaux asturiens, sans doute ramirenses, réutilisés. Deux d’entre eux sont situés entre le transept sud et sa nef, deux autres sur les deux colonnes exemptes des nefs les plus proches du chevet et le cinquième sur l’antérieure du côté sud. Ils sont de type corinthien, avec une décoration  à base d’épaisses feuilles lisses, certains mutilés, et rappellent ceux qui se trouvent dans les portiques de Santa María del Naranco et dans l’intérieur de Santa Cristina de Lena.


    San Miguel de Escalada: Último capitel hacia oeste de la separación entre la nave norte y la centralDans la deuxième série sont inclus les autres chapiteaux deCapitel exento del iconostasis l’intérieur de l’église. Ils sont de style mozarabe, tous avec collerette et, en général deux niveaux de feuilles lisses ou une fine nervure centrale. Ils contiennent beaucoup d’autres types d’éléments décoratifs, les plus complexes étant ceux qui supportent l’iconostase, et les plus simples ceux qui se trouvent dans l’arc triomphal  et qui n’ont qu’une ligne de feuilles.


    Primer capitel del pórtico hacia el oesteC’est dans la dernière série, supposée postérieure de trente ans, Primer capitel exento del pórtico en el lado orientalque la sculpture mozarabe atteint son meilleur moment: elle se compose des chapiteaux du portique, bien que ceux qui se trouvent sur les sept arcs occidentaux aient des caractéristiques très différenciées des cinq autres. Tous ont une collerette asturienne et sont taillés à TREPAN, semblables à ceux de Santiago de Peñalba, San Cebrián de Mazote et Santa María de Wamba.





Pour le moment, aucune trace de l’église wisigothe antérieure n’a été trouvée, bien que, d’après les caractéristiques de l’édification mozarabe, de plan si semblable au plan classique asturien et si différent des constructions wisigothes, sans oublier que l’on n’y ait trouvé aucun élément structurel antérieur, il semble improbable qu’elle se trouve sous l’église actuelle. Cependant, dans la dernière campagne de fouilles, un ensemble d’édifications de plusieurs époques a été découvert au nord de l’église, quelques-unes lui sont contemporaines, qui semblent faire partie des constructions monacales du Xème siècle. Il ne faut pas oublier qu’il se trouvait sans doute à San Miguel de Escalada un “scriptorium” qui put produire l’un des Beatus les plus importants de la miniature mozarabe et qui actuellement se trouve à la bibliothèque Morgan de Nueva York. 

Conclusions

San Miguel de Escalada est un monument très intéressant, non seulement pour son incontestable valeur artistique, mais aussi parce qu’il nous permet d’interpréter ce qui se rattache à tout Vista general del pórtico adosado al edificio románico al fondole développement de l’art haut-médieval espagnol. En effet, nous nous trouvons face à un temple construit en pleine apogée de la monarchie asturienne quand elle transféra sa cour à León et la présence du roi se maintenait encore comme élément fondamental pour la fondation de nouveaux monastères, conditionnant leur structure, comme nous pouvons le voir ici,. Nous l’avons déjà expliqué, la structure basique de l’église correspond exactement au modèle que nous supposons développé du temps d’Alfonso III dans toutes ses constructions religieuses (Voir caractéristiques Générales de l’Art Asturien). Cependant, le projet fut développé par des personnes qui avaient conservé pendant des siècles l’esprit éclectique si significatif dans l’art pendant la monarvhie wisigothe et qui se maintint aussi, bien sûr, pendant la période mozarabe. Pour cette raison, Même en acceptant cette structure de base imposée, elles étaient si peu habituées à suivre des prototypes fixes qu’elles construisirent un édifice clairement différencié et avec une image intérieure très distincte de celles que nous trouvons dans les monuments asturiens immédiatement antérieurs, modifiant en même temps dans une courte période de temps toute l’esthétique de leur culture, ce qu’ils feraient aussi avec l’illumination de codex  et la peinture. Partant de ce point de vue, nous pouvons considérer que ce monument marqua le changement définitif de style dans l’art haut-médiéval espagnol. Dans cette ligne, il est intéressant de rappeler que le modèle basilical asturien ne se répéta que partiellement à San Cebrián de Mazote, mais assez modifié et avec absides confrontées comme grande différence. 

Autres informations intéressantes

Moyen d’accès: Sortir de León par la route N-601 direction Valladolid. A 15kms environ, après Villarente, prendre la LE-213 direction Gradefes. A environ 10kms est annoncée à gauche la déviation à San Miguel de Escalada, continuer 5kms. Total: 30kms
Coordonnées GPS: 42º 34′ 16,86″N 5º 18′ 10,32″W.
Téléphone d’Information: Mairie de Gradefes, rue Consistorio, 2 24160 Gradefes (León)
Téléphone: 987.333.153. On peut aussi se mettre en contact avec la gardienne: Isidora, téléphone: 609.859.810.
Horaires des visites: D’Octobre à Avril, de mercredi à samedi de 10 à 14h et de 16 à 18h. De mai à Septembre et de mercredi à samedi, de 10 à 14 et de 17 à 20h. Le dimanche ouvert seulement de 10à 15 et le lundi et mardi: fermé

 

Bibliographie

Imagen del Arte Mozárabe; José Fernández Arenas
SUMMA ARTIS: Tomo VIII

L’Art Préroman Hispanique – L’Art Mozarabe: Jacques Fontaine(ZODIAQUE)

Arte y Arquitectura en España 500/1250: Joaquín Yarza
Historia de España de Menéndez Pidal: Tomo VI
Historia de España de Menéndez Pidal: Tomo VII: Claudio Sánchez Albornoz

Portails

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

Partager sur:
Impression