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BAPTISTÈRE D’AIX-EN-PROVENCE

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Environnement historique

Aix-en-Provence est une fondation romaine du consul romain Gaius Sextius Calvin, qui l’appelait Aquae Sextiae en raison de l’abondance des sources thermales. En 102 avant JC C. Gaius Marius a vaincu une coalition d’Ambrones et de Teutons qui avaient envahi le territoire. Au IVe siècle, elle fut désignée capitale de Narbonense Secunda et en 437 eut lieu l’occupation wisigothe, au sein du royaume wisigoth de Tolosa. Au VIème siècle, elle fut pillée par les Francs et les Alamans et en 731 elle fut occupée et détruite par les musulmans, qui avaient fait disparaître le royaume wisigoth de Tolède (507-711). Plus tard elle sera la capitale du comté de Provence et en 1487 elle passa au royaume de France. Entre 1501 et 1789, elle eut son propre Parlement.

Au Ve siècle, le baptistère fut fondé sur l’ancien forum romain, à côté de la cathédrale, mais des sources parlent d’une autre cathédrale antérieure, dédiée à Notre-Dame, située à proximité du théâtre romain. Au début du VIIe siècle, le complexe épiscopal était composé du baptistère, de la nef dédiée à Notre-Dame et de plusieurs annexes dont une dédiée à San Maximino. Depuis 700, elle est la métropole ecclésiastique et au IXe siècle un presbytère fut installé, séparant le chœur des clercs de la nef des fidèles et l’abside fut reconstruite.

Description

La cathédrale Saint-Sauveur (Saint Sauveur) est construite sur un temple romain dédié à Apollon. Au Ve siècle fut érigée la chapelle Saint Maximin d’Aix (selon la tradition, il arrivait de Palestine avec la Madeleine, sur un bateau appartenant à Lazare de Béthanie). Lázaro serait le premier évêque de la ville, avec des personnages plutôt légendaires que réels).


En 500 fut consolidé le complexe épiscopal, situé sur l’ancien forum romain. On prétend même que la basilique romaine fut le premier temple chrétien. Le premier édifice de la cathédrale était situé à proximité de l’ancien théâtre romain, avec une dédicace à Notre-Dame du Siège (Notre Dame).


La nouvelle cathédrale aura un baptistère à proximité. La cathédrale a été construite dans le style roman, avec une seule nef du côté sud de la cathédrale actuelle, à côté du baptistère, avec une communauté de chanoines soumis à la même règle. Au cours de ce siècle, la dédicace à San Salvador a été modifiée, mais Notre-Dame a été maintenue sur le maître-autel et San Maximino dans la nef sud. En 1165, une deuxième nef dédiée à San Maximino fut ajoutée. A la fin du XIIIe siècle, la cathédrale fut modifiée en style gothique. Durant l’épiscopat de Pierre II, la cathédrale comptait deux nefs, une pour le culte de la cathédrale (l’actuelle gothique) et une autre pour les chanoines (l’actuelle romane). La dédicace du temple de Notre-Dame est changée en Saint-Sauveur.


L’évêque Pedro II a réalisé des travaux dans le temple, tels que la reconstruction du baptistère, l’agrandissement de la nef de Santa María et d’autres bâtiments. C’est l’époque du roman. Toujours à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe, des bâtiments furent construits pour fermer le cloître. Entre 1165 et 1175, la nef de San Maximino (de style roman) fut reconstruite et entre 1175 et 1200, le cloître fut achevé.


Entre le XIIIe et le début du XVIe siècle, diverses réformes de style gothique furent réalisées. Entre 1285 et 1336, l’ancien chœur (roman) fut détruit et un autre gothique fut construit et le transept fut construit, donnant au plan de l’église la forme d’une croix latine. Entre le milieu du XIVe siècle et le milieu du XVe siècle, les travaux suivirent un rythme lent en raison des répercussions de la peste noire de 1348 et de la guerre de Cent Ans entre la France et l’Angleterre. Malgré tout, diverses chapelles furent construites du côté nord (A. de Naicés, O. de Pennart, Sainte Catherine) ainsi que le clocher. A la fin du XVIe siècle, la coupole du baptistère et une chapelle funéraire dans le chœur sont construites.


Les dégâts subis lors de la guerre de Cent Ans obligent à des rénovations au XVIe siècle et au XVIIe siècle la troisième nef est ajoutée. Au XVIIe siècle, dans le style baroque, la chapelle du Corpus Domini est construite et la nef de Notre Dame d’Espérance est rénovée. Dans le  18ème siècle, d’autres chapelles furent ajoutées et au milieu du siècle le nouvel orgue fut construit. La Révolution française l’a consacré au temple de la déesse Raison et depuis le milieu du XIXe siècle, des réformes et des réparations ont été réalisées. Au XXe siècle, des fouilles sont réalisées et le baptistère et le chœur sont restaurés (1999).


Le cloître – qui ne se visite qu’avec un guide – a été construit sur l’ancien forum romain, à la fin du XIIe siècle, pendant dix ans et avec le travail de plusieurs ateliers de sculpteurs, pour les chanoines de la cathédrale. Les arcades du cloître ont des colonnes jumelles et des piliers dans les angles, décorés des symboles des évangélistes : ange (Saint Matthieu), lion (Saint Marc), taureau (Saint Luc) et aigle (Saint Jean). La galerie est coïncide avec la maison des chanoines et présente une décoration basée sur la vie de l’Église (Victoire de Constantin sur Maxence au Pont Milvius, Rôle éducatif dans l’Église), la galerie ouest coïncide avec les cuisines et les caves et est décorée de scènes de l’Ancien Testament (Création, Péché Originel, Prophéties, David et Salomon). La galerie sud coïncide avec la maison du prévôt et les thèmes décoratifs sont végétaux. La galerie nord rassemble des thèmes de l’enfance du Christ (Annonciation, Nativité, Adoration de la Mages, Circoncision et Fuite en Egypte) ou de la Passion (Lavoirs, Crucifixion, Enterrement et Résurrection). La galerie nord correspond à la cathédrale. Une dalle de marbre usée pourrait correspondre au tombeau de Balilio, premier évêque de la ville. Monument Historique depuis 1840 et le cloître depuis 1875.


Le baptistère a un plan octogonal, chargé d’une grande valeur symbolique, puisque l’octogone en vient à représenter le huitième jour et avec lui la résurrection du Christ. Le baptistère est relativement bien conservé, mais a subi de nombreuses rénovations. Il s’agit d’une œuvre du Ve siècle et est destinée au baptême des néophytes la nuit de Pâques ou de Noël par les mains de l’évêque. Les baptisés sont majeurs et jusqu’au VIIe siècle, le rituel du baptême se faisait par immersion, renaissant à une nouvelle vie. Le plan est octogonal, avec huit colonnes, dont six en marbre et deux en granit. Ils précèdent les spolia d’édifices antiques de l’époque romaine. Il se trouve sur l’ancien forum. La décoration originale a été perdue, à l’exception d’un fragment de mosaïque conservé dans la niche SE.


Au XIIe siècle, les murs furent reconstruits et décorés de fresques. Au XIVe siècle, les anciens fonts baptismaux, situés au centre, ont été remplacés par un autre indépendant, à côté du mur droit. En 1577, la coupole du maniérisme Renaissance fut ajoutée et au XIXe siècle les niches furent décorées de peintures des sacrements. En 1996, la dernière restauration a eu lieu.


Francisco Javier Fernández Gamero pour URBS REGIA



Autres informations intéressantes

Horaires et conditions de visite

Tous les jours, de 8h00 à 19h00

Le Cloître ne peut être visité qu’avec un guide.

 

Bibliographie

P. Coste et allí: La Cathedrale Saint Sauveur d`Aix-en-Provence. 1982.
C. Camille Enlart: Manuel de archeologie française despuis les temps merovingies just`a la Renaissance. 1919.

Portails

 

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