SANTA COMBA DE BANDE
Remarques préliminaires
- Fue declarada Monumento Nacional por Real Decreto de 11 de Agosto de 1.921.
- De origen visigodo, fue restaurada en el año 872 por orden de Alfonso III, según consta en un documento del monasterio de Celanova.
- A partir de entonces ha sufrido múltiples modificaciones, aunque el estudio de paramentos dirigido por L. Caballero demuestra que todo el interior de la iglesia, incluidas las bóvedas, pertenece a la construcción original.
- Fue restaurada hacia 1930 por A. Ferrant y en los últimos años se ha sustituido la teja tradicional que la cubría por otra moderna que modifica negativamente su aspecto.
Environnement historique
Cette église, dont nous savons par un diplôme du cartulaire de Celanova qu’elle fut confiée à un certain Odoymo pour sa reconstruction en 872, la citant comme ayant déjà existée deux cents années avant, ce qui nous donne comme date approximative de construction l’an 675, est sans doute l’échelon le plus important encore conservé pour pouvoir étudier toute l’architecture du VIIème siècle.
Description
Magnifiquement conservée et sans grandes modifications en ce qui concerne sa structure originale, l’église, inscrite dans un rectangle de 12m sur 18, avait une forme de croix grecque, à laquelle futajoutée une abside sur le côté oriental et un porche sur l’occidental, pratiquement symétriques. Au- dessus du croisement des deux nefs se trouve une lanterne couverte par un toit à quatre versants, avec une fenêtre de chaque côté situées sur les toits à deux versants qui couvrent les nefs.
Actuellement il y a aussi une pièce sur le côté nord-est, avec un toit plat prolongeant celui de la nef nord, et le porche original, qui serait sans doute du même genre que celui de San Juan de Baños, a été remplacé par un autre ayant un seul toit plat et deux arcs en plein cintre, l’un au nord et l’autre à l’ouest, ainsi qu’un campanile du XIXème siècle à l’union du porche avec la nef occidentale. Ces deux ajouts sont de pire facture que le reste de la construction et l’on peut observer à l’oeil nu les plans d’union entre les murs originaux et ceux qui furent ajoutés ultérieurement.
Alors que tous les parements intérieurs, y compris les voûtes et toute la décoration, correspondent à la construction originale, l’analyse stratigraphique développée par L. Caballero, F. Arce et M.A.Utrero a démontré que les pans extérieurs subirent des modifications dues à des ruines partielles et l’ajout de trois compartiments de chaque côté, ainsi que l’élimination postérieure de cinq d’entre eux. D’un autre côté l’analyse de la thermoluminiscence effectuée sur les briques des voûtes les situe dans la deuxième moitié du VIIIème siècle, date pratiquement impossible, tant du point de vue historique que de l’artistique, pour une construction de ce genre dans cette zone.
L’intérieur est très sobre et définit avec une magnifique exactitude l’esprit de l’architecture wisigothe de cette époque, qui se reflètera par la suite dans les constructions postérieures comme San Pedro de la Mata, Santa María de Melque, San Pedro de la Nave ou Quintanilla de las Viñas. Les nefs sont couvertes par des voûtes en berceau construites en briques de type romain, de facture semblable à celle de la nef occidentale de San Fructuoso de Montelios, et aboutissent dans le carré central par des arcs en fer à cheval. Ces arcs, qui se terminent directement dans le mur sur des consoles décorées, s’unissent par deux à chaque angle de telle sorte que seuls deux d’entre eux sont complets, alors que les deux autres s’arrachent enserrés avec les deux premiers. Au’dessus des arcs partent les murs qui supportent le transept, d’une hauteur qui est à peu près le double de sa largeur et avec une fenêtre sur chacun des côtés. Ce transept est couvert par une voûte d’arêtes, semblable à celle du mausolée de Gala Placidia à Ravena, faite aussi de grandes briques de type romain et qui s’arrache à partir de semicirconférences dans les murs.
L’abside, couverte d’une voûte semicirculaire, est séparée du reste de l’église par un grand arc en fer à cheval sans clef de voûte et outrepassé de 2/7 de diamètre, sur des impostes qui longent les murs et qui chacune s’appuie sur deux chapiteaux, sur des colonnes placées parallèlement aux murs. Au-dessus de la voûte de l’abside, il y avait une petite pièce à laquelle on ne pouvait accéder que par une fenêtre intérieure placée dans le mur de la nef orientale, ce qui sera habituel dans l’architecture asturienne postérieure. Actuellement, le toit de l’abside a été abaissé, la fenêtre tournée ainsi vers l’extérieur. Quant aux quatre chapiteaux, alors que les deux le plus près du chevet sont de la même époque que l’église et d’une technique très peu dépurée, les deux qui donnent sur la nef sont de style romain provincial, de type corinthientrès tardif. Les colonnes sont en marbre noir, sans doute réutilisées de quelque construction romaine de la zone. Pendant les dernières années, les peintures de l’abside ont été restaurées, ajoutées à la fin du Moyen-Âge.
Le reste de la décoration de l’église se compose d’une imposte qui longe le commencement de la voûte de l’abside et borde la fenêtre qui s’y trouve, formée par une tige serpentante décorée de grappes et de feuilles, du même genre que celle de San Pedro de la Nave, des rangées d’ornement cordè dans les nefs à la hauteur des consoles des arcs du transept et d’autres du même style dans ses murs, au-dessus de la fin des arcs. Il faut aussi souligner la jalousie de la fenêtre de l’abside, formée de semicercles chevauchant les uns sur les autres. On a trouvé ce dessin dans d’autres vestiges de décoration wisigothe, comme une cimaise de Cordoue ou dans les impostes de San Giao de Nazaré.
L’appareil des murs est, comme toute l’architecture de cette époque, à base de grandes pierres de taille bien travaillées bien que sans la perfection de San Fructuoso de Montelios, placées en rangées horizontales formant une structure très solide comme le démontre son très bon état de conservation.
Mais le plus important de cette église, si la chronologie étudiée jusqu’a présent n’est pas totalement erronée, est que nous nous trouvons face à la première église cruciforme de l’architecture wisigothe. Si, comme nous l’avons vu, San Juan de Baños fut construite en 661 et représente un nouvel essai de modification des plans basilicaux utilisés jusqu’à lors, ce que nous observons aussi dans d’autres églises antérieures telles que Cabeza de Griego ou Recópolis, et si San Fructuoso de Montelios fut construite peu avant la mort du saint survenue le 16 Avril 665, tout ceci fait penser que Santa Comba, quelques années postérieure à cette dernière et située en pleine zone d’influence de l’évêque de Braga, signifia la découverte définitive quant à la structure des plans que les architectes wisigoths cherchèrent pendant plus d’un siècle.
En effet , si nous partons de la structure que voulait San Fructuoso pour sa tombe, imitant les modèles de Rávena et Byzance, il semblerait que la même forme fut adoptée pour les églises postérieures et il suffisait donc d’ajouter la chapelle majeure au schéma de deux nefs croisées et de la voûte du transept. Pour que l’ensemble conserve cette symétrie qui était sans doute son plus grand attrait, on lui ajouta aussi sur le côté opposé un porche de mêmes dimensions que la chapelle.
Ceci fut si important que, comme l’ont démontré les dernières recherches, le modèle de Santa Comba fut absolument respecté dans d’autres églises postérieures, comme San Pedro de la Mata, construite sans doute pendant les dernières années du règne de Wamba (672-681) et la polémique église de Santa Marìa de Melque, dont la datation n’est pas précisée mais que l’on considère actuellement antérieure à l’invasion arabe, bien que tenue pendant longtemps pour mozarabe. En fait, les églises de Bande et Melque, si bien concervées, ne sont pas seulement similaires au premier coup d’oeil, car on a vu qu’elles correspondaient aussi aux mêmes plans, utilisant pour leur construction différentes unités de mesure: le “Deunx” de 30 cms dans le premier cas et le “Gubitus” de 50 cms dans le second. Voir à ce sujet l’excellente information au Musée archéologique National de Madrid. Il se passe la même chose avec San pedro de la Mata dont l’unité serait le “Palmitas” de 41cms, bien que dans ce cas le mauvais état de ses vestiges empêche de savoir avec certitude si l’abside et le porche étaient semblables à ceux des deux autres églises où si, comme il semblerait, ils araient la même hauteur que les nefs, dans tel cas nous serions face à un clair antécedent de San Pedro de la Nave.
Ce qui est très important et ne fait aucun doute est que la même structure fut utilisée dans les trois églises et que, sauf dans de petits détails comme celui indiqué plus haut ou la situation des portes sur les côtés du transept de Mata, nous pouvons assurer que Mata est une reproduction de Bande à l’échelle de 4/3 et Melque à l’échelle de 5/3.
Comme anecdote, nous pourrions ajouter que sa ressemblance avec Montelios ne se limite pas seulement à la forme du plan mais que dans cette dernière, à Bande et Melque, il y a aussi un “arcosolium”incrusté dans un mur, situé à Melque à l’intérieur de l’église alors qu’à Bande il était à l’extérieur selon la coutume de l’époque dans la religion galico-portugaise. Ceci pourrait signifier qu’elles furent construites comme chapelles funéraires, converties par la suite en églises monacales par l’ajout de pièces latérales à la structure originale.
Il est important aussi d’insister sur le thème -discuté- des pièces latérales de Santa Comba, dont nous connaissons la présence originale par les découvertes effectuées dans les fouilles. Ces pièces, dont l’une se conserve encore, se trouvaient dans presque toutes les églises du VIIème siècle, mais avec une nuance qui mériterait peut-être une étude plus approfondie que celle que nous pourrions faire ici: alors que dans les églises que nous avons définies comme cruciformes, parmi lesquelles Bande est sans doute la première, elles semblent ajoutées à la construction originale, , dans les suivantes, comme San Pedro de la Nave ou Quintanilla de las Viñas et San Giao de Nazaré, elles font partie de la construction initiale. Ceci pourrait être dû à un besoin créé par l’importance qu’obtint le type de vie monacale à la fin du VIIème siècle, et début du VIIIème, qui obligea peut-être une réorganisation du genre de culte et la création de ces compartiments, dirigés aux moines, y compris ceux adossés aux nefs, et aux pèlerins les côtés du porche , d’après Gomez Moreno.
D’après ce point de vue, les églises auxquelles furent ajoutées ces pièces comme modification postérieure seraient antérieures à cette obligation, alors que celles qui les avaient dans leur structure intiale seraient postérieures.
Il est évident qu’il faudrait faire une étude en profondeur de la vie monastique de l’époque et de la relation entre les églises rupestres et les premières constructions monacales exemptes ainsi que de leur évolution pour pouvoir développer ce thème plus à fond
Autres informations intéressantes
Moyen d?accès: Route N-540, direction Celanova, continuer jusqu?à Bande à 39,6kms, continuer environ 10kms jusqu?au village de Santa Comba. Coordonnées GPS: 41º 58? 23, 16?N 8º 0? 7,52?W
Téléphone d?imformation: Mairie de Bande: 988.44.30.01. Personne responsable des visites; Marigel, téléphone: 988.443.140 ou 675.182.344..
Bibliographie
Historia de España de Menéndez Pidal: Tomo III.
SUMMA ARTIS: Tomo VIII.
L’Art Preroman Hispanique: ZODIAQUE.
Ars Hispanie: Tomo II.
Imagen del Arte Hispanovisigodo: Pedro de Palol.
Portails
Santa Comba de Bande
Santa Comba de Bande (Orense). Arquitetura e información escritaIgrexa /
Santa Comba de Bande.
Iglesia de Santa Comba de Bande.