Turismo Prerrománico > BEATO EMILIANENSE

BEATO EMILIANENSE

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (1 votos, promedio: 5,00 de 5)

Caractéristiques principales

* Référence: Bibliothèque Nationale de Madrid, vitrina 14-1.

* Autres noms : Béato Antiguo, Beato Primero o Beato V,14.1.

* Dimensions: 350X250mm.

* 144 feuillets en parchemin et lettre wisigothique sur deux colonnes avec environ 34-35 lignes par page.

* Â l’origine, il comprenait plus de 60 miniatures dont plus de 30 furent arrachées, n’étant conservées actuellement que 27, ainsi que les tables de l’Antichrist.

* Fac-similé disponible: Manuscrit complet: Siloé, arte y bibliofilia.

 

 

 

 

 

Étude du Beatus Emilianense réalisée par notre collaborateur Jean-Luc Monneret dans lequel toutes les images du manuscrit ont été nettoyées numériquement. Appuyez sur l’image pour y accéder.

Environnement historique

On ne connait pas la date exacte de la création de ce manuscrit, bien que, par ses caractéristiques, il soit considéré de la première moité du Xème siècle par le grand expert en Beatus Peter Klein, qui l’étudia en profondeur dans la première Beato Emilianense: La bestia que surge de la tierraet la plus complète monographie réalisée sur les Béatus. Son nom provient du fait qu’il fut conservé du XIIème siècle au XIX dans le monastère de San Millán de la Cogolla (La Rioja), mais il semble qu’il fut peint en miniature dans un autre scriptorium, sans doute Sahagún ou Valeránica, C’est avec les manuscrits de ce dernier que plusieurs experts ont trouvé le plus de ressemblances. Il resta pendant sept siècles à San Millán jusqu’à son transfert à Burgos en 1821. Ensuite il appartint à l’écrivain, politique et grand bibliophile Serafín Estébanez Calderón, oncle de Antonio Cánovas del Castillo qui, à sa mort, fit don de sa bibliothèque au ministère des travaux publics. En 1873 il fut donné, de façon intérim, à l’école Supérieure Diplomatique de Madrid. Finalement, en 1886, il fut placé définitivement à la Bibliothèque Nationale de Madrid.

Le manuscrit arriva à la bibliothèque détèrioré et mutilé. On estime qu’il manque environ 18 feuillets au début et 30 feuillets intermédiaires, 16 ont été découpés et de quatre il ne reste plus que quelques morceaux. Il fut relié au XIXème siècle en peau tannée à sec et des ferrures en bronze furent posées comme fermetures.

Il fut digitalisé en 2004 au moyen d’une technologie des plus avancées, bien que le résultat, accessible gratuitement jusqu’au milieu de l’année 2007 dans la page officielle de Patrimoine “http://patrimonio.red.es/biblioteca/quees_beato.htm”, cessa d’être disponible sans aucune explication.

Description

Il est considéré comme le Beatus le plus ancien qui soit arrivé jusqu’à nous, bien qu’il pourrait être postérieur à celui de San Miguel de Escalada, conservé à la Bibliothèque Nationale Morgan de Nueva York, si nous acceptons la datation la plus ancienne proposée pour ce dernier, ce qui ne nous parait pas probable.

Il est écrit en lettre wisigothe et, avec le Beato de Saint-Server il est le seul à suivre le texte de la version considérée la plus ancienne des Commentaires de Beatus, datée en 776. Beato Emilianense: El hijo del hombre en la nube, detalleC’est aussi l’un des manuscrits qui, par le contenu de ses dessins, représente la branche la plus ancienne de la tradition picturale des Beatus, et donc celle qui garde la plus grande fidélité en ce qui concerne le possible prototype illuminé à l’époque de Beatus lui-même. Pour tout cela, il est considéré comme un manuscrit fondamental pour connaitre les caractéristiques de la première version illustrée du Commentaire, bien que, dans certaines miniatures nous observions déjà quelques variations annonçant la seconde version picturale.

Cependant, le style de ses images et les caractéristiques techniques des pages peintes en miniature qui ont été conservées, moins schématiques, comme suivant un type plus réaliste qui maintiendrait un esprit beaucoup plus classique que le reste de la production de cette époque, et, en même temps, plus primitif aussi, nous amène à penser qu’il s’agit d’une version antérieure et éloignée du style de tous les autres béatus. D’après Camón Aznar, qui le considère comme le plus ancien des beatus conservés : “son autochtonie est forte, mais se caractérise par une primordialité si intense qu’elle arrive à l’exotisme”.

Le manuscrit conserva 27 illustrations de taille différente qui occupent généralement, comme il était habituel dans les beatus dupremier style pictural, une partie de la colonne, dans certains cas la colonne dans son entier, et rarement toute la page. Des couleurs intenses sur fond blanc sont utilisées : rouge carmin, orange brillant, jaune intense semi-transparent, gris turquoise et bleu outre-mer entre autres. Tous les personnages ont un visage rond et de grands yeux en amande avec la cornée très prononcée et les sourcils formés de deux grandes lignes. Un simple trait Beato Emilianense: Ángelhorizontal, parallèle à celui formant la partie inférieure du nez, forme la bouche. En ce qui concerne l’habillement, les plis gonflés et les larges ceintures ondulées sont habituels.

A la différence de ce que l’on trouve habituellement dans les manuscrits de San Millán de la Cogolla, les initiales de ce beatus sont de structure simple, de taille petite ou moyenne, et son formées par des motifs végétaux très stylés, généralement à base de férules.

L’impression générale est très différente de celle que donnent la Biblia Sacra de León et le Beatus de Escalada, considérés comme les deux manuscrits de datation la plus proche de ce codex, qui donne la sensation d’être antérieur, ce qui, d’un autre côté parait raisonnable étant donné qu’il est le seul à présenter la version la plus ancienne, aussi bien du texte que des dessins de l’oeuvre du Beatus de Liébana.

Si nous le comparons aux deux autres Beatus provenant de San Millán de la Cogolla, celui de la “Bibliothèque du Real Monasterio de El Escorial” et celui de la “Academia de la Historia” dont on peut assurer, contrairement à celui-ci, bien qu’il soit, bien sûr, plus ancien, que tous deux furent créés dans le scriptorium de ce monastère, nous pouvons en conclure qu’ils furent confectionnés avant l’arrivée de ce codex étant donné que, bien qu’ils appartiennent à la branche la plus ancienne de la tradition picturale des Beatus nous n’y observons pas l’influence de ce Beatus, non seulement à cause de leurs différences stylistiques mais aussi parce-qu’ils ne correspondent pas à la même version du texte.

 

Bibliographie

Historia de España de Menéndez Pidal: Tomos VI y VII*
SUMMA ARTIS: Tomos
VIII y XXII
L’Art Préroman Hispanique: ZODIAQUE
Arte y Arquitectura
española 500/1250: Joaquín Yarza

Portails

One thought on “BEATO EMILIANENSE”

  1. Visiteur dit :

    “Il fut digitalisé en 2004 au moyen d’une technologie des plus avancées, bien que le résultat, accessible gratuitement jusqu’au milieu de l’année 2007 dans la page officielle de Patrimoine “http://patrimonio.red.es/biblioteca/quees_beato.htm”, cessa d’être disponible sans aucune explication.”
    La numérisation est disponible entièrement à cette adresse : http://bdh-rd.bne.es/viewer.vm?id=0000047185

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

Partager sur:
Impression