BEATO DE MANCHESTER
Caractéristiques principales
- Reference: The John Rylands Library. Manchester, Ms. Lat. 8.
- Dimensions: 442 X 313mm, bien que sa reliure, du Xviiie siècle est de 458 X
328mm. - 248 feuillets de parchemin en caractères caroline à deux colonnes avec 38 lignes par page, plus quatre feuillets non numérotés, deux au début et deux à la fin du codex.
- 123 miniatures illuminées d’or et d’argent.
- Facsimile available: Patrimonio Ediciones.
Environnement historique
Description
Il s’agit du Bienheureux le plus éclairé et le plus somptueux qui soit venu jusqu’à nous, et qui est le seul complet, car il conserve tous ses feuillets, qui n’ont pas été mutilés. Il appartient au groupe des bienheureux tardifs, creados a finales del siglo XII y la primera mitad del XIII, la mayor parte de ellos en monasterios cistercienses de toda la España cristiana.
En principe, le Bienheureux de Manchester est considéré comme de la famille Iib, dont la première version connue est le Bienheureux de Tábara, même certains spécialistes ont suggéré qu’il pourrait s’agir d’une copie du Bienheureux de Gérone, Ce qui a été mis au rebut parce que même s’il contient quelques similitudes avec ce manuscrit, il y a trop d’éléments iconographiques très différents. On a également envisagé la possibilité qu’il soit une copie directe du bienheureux de Tábara, en raison de sa similitude avec les quelques images qu’il conserve, considérant que ses similitudes avec celui de Gérone sont dues au fait qu’il a été développé par les mêmes miniaturistes que celui de Tábara -Emeterio et Ende-, bien qu’après avoir appris que ces deux maîtres ne correspondaient qu’aux deux derniers feuillets du mal appelé Beatus de Tábara, il a fallu aussi abandonner cette théorie.
Partant de ses similitudes avec les Bienheureux de Cardeña et de San Andrés de Arroyo, s’est posée la question de considérer que ces trois bienheureux forment un sous-groupe spécifique au sein de la famille Iib, éventuellement copiés d’un ancien bienheureux de cette famille, aujourd’hui disparu, qui devait être semblable à celui de Tábara.
P. Klein, qui l’a étudié en profondeur, estime que, parmi tout le groupe des Bienheureux tardifs, celui de Manchester et celui de Cardeña, sont les deux qui présentent le plus grand nombre d’affinités, car outre leurs nombreuses coïncidences, plusieurs d’entre elles sur des questions très singulières, dans certains cas, même dans la distribution du texte et des images. Il estime cependant que, dans le cas de Cardeña, tous les éléments sont parfaitement intégrés dans son environnement, à Manchester dans certains cas apparaissent comme injectés dans un autre contexte, ce qui semble indiquer une bien meilleure compréhension de l’original dans le premier. Pour cette raison, il soulève la possibilité que, alors que le manuscrit qui a servi de modèle pour les deux aurait également été créé dans le monastère de Cardeña, où il était bien connu, celui de Manchester serait créé dans un autre Scriptorium proche, qui, de notre point de vue, pourrait être un monastère cistercien comme dans le cas du bienheureux de San Andrés de Arroyo, dont Klein ne considère pas qu’il a été copié du même modèle que les précédents, malgré quelques similitudes avec eux.
Le style de ses images est déjà entièrement roman, dans lequel, bien que les arcs en fer à cheval soient maintenus dans de nombreux éléments architecturaux, déjà dans certains cas commencent à apparaître des arcs brisés. Les images, souvent décorées d’or et d’argent, apparaissent sur des fonds différenciés, de multiples couleurs vives : bleues, grenats, vertes, jaunes et oranges entre autres. Les vêtements présentent des plis ondulés, d’une grande douceur et fluidité plastique. Il comprend également des initiales très décorées, souvent avec du feuillage et des dragons intercalés.
Cependant, on trouve dans ce manuscrit de nettes différences de style entre ses deux miniaturistes, car tandis que l’un d’eux offre un travail de grande qualité, l’autre était d’un talent nettement inférieur. Il convient de souligner qu’il n’a pas été possible de trouver de règles sur la manière dont les travaux ont été répartis.
Conclusions
Bibliographie
Historia de España de Menéndez Pidal: Tomos VI y VII*
SUMMA ARTIS: Tomos VIII y XXII
L’Art Préroman Hispanique: ZODIAQUE
Arte y Arquitectura española 500/1250: Joaquín Yarza
Comentarios del Beato de Liébana: la ilustración de los manuscritos de Beato y el Códice de Manchester: Peter Klein (Patrimonio Ediciones)
Portails