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BEATO DE LORVAO

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Caractéristiques principales

 

  • Reference: Arquivo de Torre do Tombo de Lisboa, Cod. 160.
  • Dimensions: 345 X 245mm.
  • 460 pages de parchemin en caractères caroline à deux colonnes avec 29 lignes par page.
  • Plus de 80 miniatures.
  • Fac-similé disponible: Patrimonio Ediciones.

 

 

Environnement historique

Manuscrit copié par le moine Énée en 1189 au monastère cistercien de San Mamede de Lorvao, très proche de Coimbra. Réalisé sur commande du roi Alphonse Henriques, son fils Sancho Ier le fit don aux religieuses cisterciennes en nommant abbesse sa fille Thérèse. Il est arrivé jusqu’à nous en bon état, conservant une magnifique reliure, bien qu’il ait perdu quelques feuillets, parmi lesquels celui du mapamundi.

Bien que le style de Los cuatro jinetes del Apocalipsis, detalleses miniatures est un cas exceptionnel et non assimilable à aucun des types définis dans la miniature haute-âge espagnole, son iconographie correspond à la première version picturale du Bienheureux de Liébana.

Avec ceux de Navarre, de San Pedro de Cardeña, de Manchester et de San Andrés de Arroyo, entre autres, il fait partie des derniers bienheureux, développés vers 1200, dont la plupart dans des monastères cisterciens de création récente. Il n’est pas surprenant qu’un ordre dont la règle principale était l’austérité, tant dans son mode de vie que dans sa création artistique, et une fois la terreur millénariste passée à la prochaine venue de la fin du monde, de démontrer cet intérêt pour le développement de codex d’un coût élevé de développement et dont la nécessité pour le culte avait cessé d’avoir un intérêt particulier depuis que, plus de cent ans auparavant, la réforme grégorienne avait rendu sans effet la liturgie mozarabe, qui avait promu les copies du Commentaire de l’Apocalypse depuis le quatrième Concile de Tolède ordonnera sa lecture continue entre Pâques et la Pentecôte.

En ce sens, le Bienheureux de Lorvao peut être considéré comme un autre des éléments qui nous conduisent à penser que l’influence que l’art et l’esprit émané des territoires chrétiens repeuplés au Xe siècle n’a pas été suffisamment analysée et valorisée, tant à León qu’en Castille, La Rioja et Navarre, a exercé pendant plus de deux cents ans dans la culture et l’art occidental européen, malgré les changements sociaux et religieux qui s’étaient produits.

Description

C’est, avec celui de Navarre, à peu près les mêmes dates, le dernier Bienheureux qui appartient à la tradition picturale de la branche 1. Selon Peter Klein il s’agit de “Le codex plus Visión del Cordero y los Cuatro Vivientescompleto de los manuscritos que pertenecen a la más antigua tradición pictórica de los Beatos (Familia 1). Muchas de sus ilustraciones constituyen el único testimonio que ha sobrevivido de esta original tradición.”

Alors que la plupart de ses Miniatures reproduisent la plus Ancienne version picturale, on y trouve aussi des éléments à des versions plus tardives, ainsi que des éléments iconographiques qui apparaissent aussi dans le Bienheureux de Burgo de Osma et qui n’existent pas dans d’autres bienheureux. En conséquence, il a été conclu qu’une copie directe de ce Codex ou, au moins, que les deux proviennent d’un même manuscrit disparu.

Cependant, le style de ses miniatures, bien que entièrement roman, s’écarte complètement du reste de la miniature du haut-âge espagnol. L’artiste nous présente des corps dans lesquels il n’existe que le dessin, faits à la plume et non colorés, comme transparents, sur des fonds très légers d’aquarelle, dans lesquels il utilise uniquement le jaune, l’orange et le rouge, générant un sentiment de spiritualité très en accord avec le message que le Commentaire veut transmettre, en donnant un traitement beaucoup plus subtil aux personnages, où ont disparu l’agressivité et le sentiment de violence que l’on trouve dans certaines images d’autres bienheureux.

Créé à un moment où dans l’art roman s’allongent les figures, s’écartant du réalisme antérieur, qui commence à être remplacé par un canon plus élégant, comme une annonce de l’arrivée du gothique, le Bienheureux de Lorvao atteint une stylisation et un schématisme extrêmes, basés sur la capacité démontrée par Égées à synthétiser les lignes essentielles dans un exercice d’abstraction qui nous rappelle en quelque sorte l’esprit de la première miniature mozarabe.

Comme nous l’avons déjà dit, ses caractéristiques sont très différentes de celles du reste de la miniature espagnole de son époque. Il n’est possible de trouver que des analogies à cet art avec quelques miniatures anglaises du début du Xiie siècle.

Conclusions

En résumé, le Bienheureux de Lorvao est un codex d’une grande originalité, copie tardive des Commentaires sur l’Apocalypse de Beatus de Liébana, effectuée à une époque et dans un environnement -un monastère cistercien- que nous pourrions considérer en principe comme peu propices au développement d’une œuvre de ce type, bien que ce manuscrit et d’autres démontrent le contraire, tout en montrant un immense respect pour le contenu, tant textuels qu’iconographiques de la première version de l’original, se développe avec une forme d’expression artistique nouvelle, très différente du reste et sans précédent dans la miniature espagnole.

 

Bibliographie

Historia de España de Menéndez Pidal: Tomos VI y VII*
SUMMA ARTIS: Tomos VIII y XXII
L’Art Préroman Hispanique: ZODIAQUE
Arte y Arquitectura española 500/1250: Joaquín Yarza
Beato de Liébana. La ilustración de los manuscritos de Beato y el Apocalipsis de Lorvao: Peter Klein
Comentarios del Beato de Liébana.(Beato de Lorvao): Desconocido (Lorvao.P) Patrimonio Editorial

Portails

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