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BEATO DE GERONA

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Caractéristiques principales

 

 

  • Reference: Archivo de la Catedral de Gerona, MS. 7.
  • Dimensions: 430 x 280mm.
  • 284 feuillets de parchemin, en caractères wisigothiques, à deux colonnes de 38 lignes par page.
  • 131 miniatures, enrichies en or, certaines d’entre elles sur toute une page et double page_.
  • Fac-similé disponible : Codex complet: Edilan, Ars Libris Centro de Arte, S.L.

 

 

Environnement historique

Ce manuscrit a été achevé en 975 par le copiste Senior et la nonne miniaturiste En -o Ende-, avec la collaboration du prêtre Emeterio, dans un scriptoriun leonais que nous ne connaissons pas bien que tout indique qu’il s’agit de San Salvador El séptimo ángelde Tábara. Il avait été commandé par Domingo, abbé d’un monastère qui peut être aussi celui de Tábara, bien que ce point n’est pas non plus documenté.

Les deux dernières pages du dit Bienheureux de Tábara, les seules pages qui nous sont parvenues de ce manuscrit, qui ont donné leur nom à un autre Bienheureux d’origine inconnue auquel elles ont été ajoutées,nous sommes informés que le grand Magius avait commencé dans ce monastère un Bienheureux qui n’a pas été achevé avant sa mort et qui a été achevé en 970 par Emeterio avec l’aide d’Ende, les mêmes illuminateurs de ce Bienheureux de Gérone, commencé la même année de 970 et terminé cinq ans plus tard, bien que dans ce cas les informations qui nous laissent semblent indiquer que la principale responsable de l’œuvre a été Ende.

Il y a des raisons convaincantes de penser que les auteurs d’un manuscrit de l’envergure du Bienheureux de Gérone, dans lequel ils démontrent une grande qualité et connaissance, ce qui implique qu’ils se sont formés dans un monastère qui, en plus du Cryptorium, disposait d’une importante bibliothèque, et qui avaient terminé très peu de temps avant une œuvre de Magius au monastère de Tábara, ils continueront aussi à développer leur prochain travail dans un environnement connu et aussi approprié que ce cénobium, l’un des principaux à cette époque dans le royaume de Léon.

Nous avons peu d’informations fiables sur la façon dont ce codex est apparu dans les archives de la cathédrale de Gérone, où il est encore conservé. Étant donné que le monastère de Tábara a été détruit par Almanzor en 988, il semble possible qu’il soit arrivé avant ces dates à un monastère catalan dans le cadre d’un échange de manuscrits, qui étaient si habituels à cette époque et qui, ayant disparu, le Bienheureux est resté dans son nouvel emplacement jusqu’à ce qu’il ait été donné en 1078, il semble que dans un testament, à la cathédrale de Gérone.

Description

Pour sa qualité artistique, selon Neuss bien supérieure à celle de tous les codex européens de cette époque, et pour la variété de nouvelles images qu’il comprend, qui La mujer sobre la Bestia de siete cabezasdeviennent le plus grand nombre de pages enluminées de tous les bienheureux que nous connaissons et l’un des plus intéressants, le Bienheureux de Gérone est sans doute l’apogée artistique du scryptorium tabarense.

Ce Bienheureux est l’initiateur de la tradition picturale Iib, avec celui formé par les premiers 166 folios du Bienheureux de Tábara, qui est supposé plus tôt, quelque chose dont nous ne pouvons pas être sûrs, puisque de ce dernier il est seulement connu que son auteur était Monniu, mais sa date de création et son monastère d’origine ne sont pas connus, mais il est certain qu’il est aussi l’œuvre d’un Scriptorium leonais.

Un fait intéressant qui semble insuffisamment analysé, c’est que dans les bienheureux ultérieurs, cette dernière version n’a été reproduite que près d’un siècle et demi plus tard dans le Bienheureux de Turin, copie de celle de Gérone effectuée dans un certain Cryptorium catalan, quand notre manuscrit était déjà arrivé à son emplacement définitif. Par la suite, cette version a été reproduite dans plusieurs manuscrits plus modernes, comme ceux de Manchester ou de San Pedro de Cardeña entre autres, tous postérieurs en plus de deux cents ans à celui de Gérone et qui coïncident également avec celui-ci dans son grand format. Cependant, dans cette période intermédiaire, ils ont continué à être générés en Castille, Léon et même un en France, plusieurs bienheureux des deux versions picturales précédentes, certains d’une telle importance que ceux de Ferdinand, Bourg de Osma ou CrucifixiónSaint Sever. Une explication possible pourrait être que, alors que l’original n’a jamais quitté les Archives de la Cathédrale, on a développé la copie qui se trouve aujourd’hui à Turin pour la prêter à d’autres monastères qui ont pu l’utiliser comme modèle pour ces bienheureux ultérieurs.

Dans ce bienheureux, de nouvelles images sont ajoutées à celles qui existaient jusqu’alors, comme une représentation du ciel et une autre du baptême du Christ, dans un vaste cycle iconographique dédié à la vie du Christ très inhabituel dans la miniature du haut-âge espagnol. Pour cela, les auteurs ont dû s’inspirer de nouvelles sources, non utilisées dans le reste des bienheureux. Une des images les plus intéressantes est celle de la Crucifixion, qui offre une grande partie des caractéristiques que nous trouverons plus tard dans l’art roman, au point que J. Fontaine suggère la possibilité que cette image ait été ajoutée ultérieurement en Catalogne.

Il serait intéressant d’avoir pu étudier plus à fond les caractéristiques du travail développé par Emeterio et Ende dans la commande qu’ils ont reçue pour finir dans manuscrit commencé par Magius, mais malheureusement nous ne connaissons que ses deux dernières pages, pas assez pour tirer des conclusions sur ce manuscrit et ses différences avec son nouveau Bienheureux, bien que son analyse semble indiquer que dans le premier ils ont respecté le style que Magius a développé, en conservant la même technique de glaçure, ainsi que l’harmonie chromatique basée sur des coloris subtils et la juxtaposition de tons vivants contrastés.
El trono con Cristo, detalle
Son style change sensiblement dans le Bienheureux de Gérone, peut-être parce que dans ce cas la responsabilité revient à la seule nonne miniaturiste dont nous avons reçu des nouvelles, qui apporte une vision très différente. Ende modifie sensiblement le paradigme de Magius, pour nous montrer une polychromie exubérante, une grande vigueur dans les formes et sa volonté de dépasser l’aspect plat de la miniature précédente, modifiant le schématisme et l’abstraction habituels jusque-là dans les images mozarabes par une représentation du volume et un naturalisme naissants, qui semblent annoncer l’art roman, ce qui se reflète aussi dans la plus grande finesse des personnages et dans les plis de la robe.

Un autre détail intéressant dans ce Beatus, contrairement à ce qui se passe généralement dans son entourage, est la tentative de la part d’Ende et Emeterio de définir clairement la plupart des personnages, pour ce que, en plus d’inclure dans chacun d’eux son nom et l’endroit où il a prêché, ils essaient de personnaliser leur physionomie ou les objets qu’ils portent dans leurs mains. Dans cette ligne se détache, selon M. Moleiro en 2004, le plus ancien portrait de l’apôtre Jacques connu dans la peinture espagnole. Il est représenté avec des vêtements d’origine romaine et wisigoth, tandis que dans le livre qu’il tient dans une main apparaît l’inscription “Iacobvs/SPANIA”.

Conclusions

En résumé, le Bienheureux de Gérone est l’un des manuscrits les plus intéressants de toute l’iconographie des Altomedieval espagnols. Il se distingue non seulement par son grand nombre de pages éclairées, la grande qualité, et le sens décoratif dont témoignent ses éclairants, mais aussi par sa connaissance des sources pour inclure de nouveaux sujets, non existants dans ses prédécesseurs, et sa recherche de nouvelles formes d’expression qui, tout en reflétant toutes les influences déjà habituelles dans la miniature espagnole du Xe siècle, d’origines aussi diverses que wisigoths, sassanides, nord-africaines et en particulier carolingiennes et musulmanes, annoncent déjà l’art roman.

 

Bibliographie

Historia de España de Menéndez Pidal: Tomos VI y VII*
SUMMA ARTIS: Tomos VIII y XXII
L’Art Préroman Hispanique: ZODIAQUE
Arte y Arquitectura española 500/1250: Joaquín Yarza
El Beato de Gerona: varios autores (Edilán)

Portails

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