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BEATO DE SAN MILLÁN

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Caractéristiques principales

* Reference: Real Academia de la Historia de Madrid, sign. Emil: 33.

* Autres noms : Beato de la Real Academia de la Historia.

* 282 feuillets de parchemin en caractères wisigothiques à deux colonnes avec environ 34-35 lignes par page.

* 53 miniatures.

* Fac-similé disponible : Codex complet : C.M. Editores.

 

 

 

 

Étude du Beatus de San Millán réalisée par notre collaborateur Jean-Luc Monneret dans lequel toutes les images du manuscrit ont été nettoyées numériquement. Appuyez sur l’image pour y accéder.

Environnement historique

Ce Beatus présente un intérêt très particulier parce que, en plus d’être considéré comme l’une des œuvres les plus typiques du bureau Emilianense, il est aussi le plus complet de ceux créés à San Millán de la Cogolla. À cela il faut ajouter que Las siete plagas.confectionné en deux phases, avec des styles très différents, mais en conservant l’empreinte caractéristique des œuvres de ce monastère.

En effet, il a été écrit à deux époques, la première, jusqu’au folio 228 à la fin du Xe siècle, en parchemin de faible qualité, ce qui indique qu’il a été développé dans des temps difficiles pour le monastère de La Rioja, peut-être à un moment où Almanzor était en train de raser une grande partie des royaumes chrétiens, dont San Millán n’a pas non plus été épargné. Le reste, jusqu’au folio 282, fut poursuivi à la fin du Xie siècle ou au début du Xiie siècle.

Il a également été minié en deux phases. La première, dans le style mozarabe. attribuée à Albino et quelques collaborateurs, elle arrive au folio 92, en plus de quelques pages intercalées dans le reste du manuscrit. Le Bienheureux ne se poursuit pas jusqu’à la fin du Xie siècle ou au début du Xiie siècle, en plein apogée du monastère, mais déjà dans un style qui annonce le nouvel art roman, bien qu’à ce stade il ne s’achève pas complètement, car il reste quelques espaces vierges. Cette seconde phase, des années de la fin du Xie siècle, est contemporaine du bienheureux de Silos, commencée en 1091, mais n’a été achevée qu’en 1109.

D’autre part, alors que les miniatures du Xe siècle, de date d’exécution approximative à celle de la majeure partie du texte, suivent la tradition picturale de la famille I, celles de la seconde phase semblent reposer sur la branche Iiab, comme le Bienheureux de Saint-Sever, avec lequel il offre également quelques similitudes stylistiques.

Description

En centrant notre analyse essentiellement sur la phase mozarabe, il est évident l’influence sur certaines des images de ce Bienheureux Folio 1r (Siglo X).des œuvres de Florencio, en particulier de la Bible de saint Isidore de Léon, qui ont dû connaître très bien Albino et ses collaborateurs.

Sur la première page, il présente la Croix d’Oviedo avec l’image de l’Agneau à l’intersection des bras de la croix et le tétramorphes avec les symboles des Évangélistes aux extrémités, schéma que nous retrouverons plus tard sur quelques croix romanes.

Dans le reste de cette première partie du manuscrit, les miniatures sont insérées directement dans le texte auquel elles sont associées, occupant dans certains cas une partie d’une colonne, dans d’autres un peu plus de la moitié du feuillet et seulement dans deux d’entre elles le feuillet complet. Comme nous l’avons déjà indiqué, beaucoup de ses dessins ont été copiés de la Bible de saint Isidore, bien qu’il soit évident qu’il n’était pas prévu initialement, lors de la copie écrite, car, dans plusieurs cas, l’espace réservé ne correspond pas à la taille du dessin qui a été inclus ultérieurement, l’illuminateur se limitant à maintenir les proportions de la composition originale sans tenir compte de celles de l’espace vide existant.

Dans les miniatures de cette phase, généralement sur fond clair, les figures sont peu stylisées, de corps plutôt épais et de formes plates, très schématiques, avec peu d’expression et avec un pli très plat de l’habillement. Son style, comme nous l’avons déjà indiqué, est inspiré par les œuvres de Florencio, mais avec une qualité inférieure, plus sobre et avec une gamme chromatique moins brillante, dans laquelle prédominent les tonalités froides à base de Mensaje a la iglesia de Philadelphia (Siglo X)violet, vert et bleu foncé, jaune et, dans certains cas, les rouges-oranges, très différent des couleurs lumineuses de la Bible de Saint-Isidore.

Le style de la deuxième partie est très différent et semble être créé par plusieurs miniaturistes. Alors que certaines de ses images semblent appartenir à plusieurs artistes de faible qualité, une dernière phase a été développée par un miniaturiste entièrement roman, dans un style complètement différent du mozarabe. Dans le coloris, il utilise plus abondamment le rouge intense, le bleu, vert clair et jaune, tandis que le violet disparaît presque. Les images, généralement sur des fonds colorés et encadrés de marges très décorées, présentent à la fois une plus grande maturité et un certain sens du volume, avec des figures plus allongées qui présentent une plus grande mobilité et un pliage ondulé, beaucoup plus réaliste que dans la phase mozarabe.

L’ensemble final, qui ajuste presque absolument son programme iconographique au texte apocalyptique de sorte que les thèmes de ses miniatures servent à illustrer les contenus des folios dans lesquels ils sont inclus, est d’un grand intérêt pour connaître les caractéristiques de la miniature créée dans le monastère de San Millán de la Cogolla à deux moments stylistiques très différents, mais dans lesquels on peut trouver des éléments communs à tous les travaux de ce Scriptorium.

 

Bibliographie

Historia de España de Menéndez Pidal: Tomos VI y VII*
SUMMA ARTIS: Tomos VIII y XXII
L’Art Préroman Hispanique: ZODIAQUE
Arte y Arquitectura española 500/1250: Joaquín Yarza
Beato de San Millán: Manuel Cecilio Díaz y Díaz, John Williams

Portails

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