ANTIFONARIO DE LEÓN

Agradecimientos:
Nous tenons à féliciter M. Laurentino-César López Sánchez, curé de San Cipriano del Condado dans les années 70 du siècle dernier, pour ses efforts et son travail inestimable sur l’histoire du monastère de ce nom, de son abbé Ikila et du magnifique Antiphonaire de Léon qui y a été créé, qui nous a servi à éclaircir beaucoup des points douteux que nous avons rencontrés sur ce codex dans d’autres auteurs.
Caractéristiques principales
- Referencia: León, Archivo Catedralicio núm. 8.
- Dimensions: 330 x 240mm
- 306 feuillets de parchemin, en caractères cursifs wisigoths.
- 22 feuillets miniatures.
- Fac-similé non coloré : Codex complet: Códice completo: CSIC, Madrid-Barcelona-León 1953.
Colección Monumenta Hispaniae Sacra.
Serie litúrgica Vol.V,2 Facsímiles I. Un nouveau fac-similé coloré a été édité par la suite.
Environnement historique
Dans sa dédicace, il est écrit qu’il a été copié, il semble qu’à partir d’un Anthropologue wisigoth, peut-être Théodore du Viie ou Viiie siècle, par un moine nommé Totmundo, pour Ikila, abbé du monastère léonien de Saint-Cyprien du Comté.
Jusqu’à récemment, on pensait que cet Antiphonaire avait été créé en 1066 par un amanuense galicien nommé Arias, qui donne cette date sur le feuillet 26, mais il a été conclu par la suite que Arias avait l’intention d’informer, non pas sur la datation du manuscrit, mais sur celle d’un livret qu’il avait ajouté à ces dates à l’ouvrage original, qui comprend de nombreux autres ajouts postérieurs à son contenu initial.
Aujourd’hui, il n’y a aucun doute de sa datation à la fin du Ixe siècle ou au début du Xe siècle, car dans des études ultérieures il a été trouvé dans le Tumbo de la cathédrale de León, folios 349-50, le testament de l’abbé Ikila – nom indiquant son origine wisigothique -daté du 26 juin 917, dans lequel il donne le manuscrit, avec d’autres objets, au monastère de Santiago de León, ce qui prouve qu’il existait déjà avant cette date. Iquila était l’abbé et propriétaire du monastère de San Cipriano, situé sur les rives du Porma, probablement le noyau primitif de l’actuel San Cipriano del Condado. Il était une personne de prestige car sa signature apparaît dans de nombreux documents léoniens conservés dans les archives de la cathédrale et aussi dans certains des Chartulaires d’Eslonza et de Sahagún.
À la fin du Xie siècle, suivant les règles du concile de Coyanza, le monastère de Santiago, et avec lui celui de Saint-Cyprien, qui était déjà inhabité, adhéra à l’évêché de Léon et se soumit à son autorité. Lentement, comme tant d’autres, il s’éteignit et ses biens devinrent une partie de la seigneurie de l’évêque.
Description
L’Antiphonaire de León est un codex minié à la fin du Ixe ou au début du Xe siècle, contenant les les chants des célébrations des fêtes du cycle liturgique et des saints de la liturgie hispanique de l’époque wisigothique, éventuellement copié d’un manuscrit de l’époque du roi Wamba en 672 comme indiqué sur une note sur le feuillet 25, et qui a été mis à jour avec de nouvelles compositions liturgiques, au moins jusqu’au Xiie siècle.
Au verso du premier feuillet, au-dessus d’une scène miniada dans laquelle le copiste remet le livre à l’abbé, il y a une dédicace dans laquelle on peut interpréter que l’antiphonaire a été créé dans le monastère de San Cipriano du Comté, laissant entendre qu’il disposait d’un scriptoriun d’une certaine importance.
San Leandro, San Isidoro ou San Braulio, grâce aux diverses interpolations incluses au cours de deux cents ans dans le noyau primitif du codex, permet d’étudier le développement de la liturgie hispanique au cours des premiers siècles de la Reconquête. Il comprend également un catalogue complet des fêtes célébrées par l’ancienne église espagnole. Présente la notation musicale en pneus sans portée, en notation wisigothique, qui n’a pu être déchiffré jusqu’à présent.
Il possède un intéressant et bien conservé ensemble d’illustrations, dont beaucoup sur la vie de Jésus, de grande qualité, peintes en couleurs très définies toujours sur fond blanc. Certains auteurs ont évoqué la possibilité qu’il s’agisse d’une œuvre de jeunesse de Magius, ce qui semble très peu probable tant pour sa datation précoce, que pour sa dédicace, dans laquelle il est attesté qu’il a été l’œuvre de Totmundo, et pour ses différences stylistiques avec des œuvres comme le Bienheureux d’Escalade, où les figures sont toujours sur des fonds fortement colorés. Un autre fait à noter est l’utilisation d’initiales entrelacées nordiques, peut-être comme influence de la miniature carolingienne, car elles sont semblables à celles existant dans les codex miniés de Fulda et Saint-Gall. On trouve également la croix typique d’Oviedo sur la première page et une décoration d’origine asturienne, formée de réticules de cercles et de croix.
Il est intéressant de noter que le folio 234 contient, avec un traitement très spécial, l’office liturgique de la fête du patron du monastère, saint Cyprien, qui comprend de la musique pour les antiennes et une page de luxe avec une miniature allusive, dans une présentation semblable à celle qu’il consacre aux grandes solennités. Il représente le saint vêtu d’une tunique de couleur minium, d’un manteau bleu, d’une longue étole et d’une coiffe pointue d’évêque. qui offre la tête à un saïón pieds nus, en culotte bombée, des vêtements courts serrés à la taille et une petite cloison pendante. De la main droite, il montre la victime et à gauche, il brandit une longue épée.
Bibliographie
Historia de España de Menéndez Pidal: Tomos VI y VII*
SUMMA ARTIS: Tomos VIII y XXII
L’Art Préroman Hispanique: ZODIAQUE
Arte y Arquitectura española 500/1250: Joaquín Yarza
Portails
San Cipriano del Condado en las repoblaciones del siglo IX:
Laurentino-César López Sánchez
El canto mozárabe en tierras de León
Catálogo de códices de la Catedral de León, pág. 10.